Top 5 des peintures les plus célèbres de tous les temps

La peinture est un art millénaire qui a su résister à l'émergence de la photographie, du cinéma et du numérique. Parmi les innombrables peintures au fil des siècles, seules quelques-unes sont devenues des classiques intemporels connus du grand public, car elles sont l'œuvre de certains des artistes les plus renommés de l'histoire. Quelle est le secret qui fait d'une peinture un chef-d'œuvre ? Il n'existe pas de réponse universelle, mais on peut dire qu'un chef-d'œuvre se reconnaît au premier coup d'œil. Voici donc les cinq peintures les plus célèbres de l'histoire.

1. Léonard de Vinci, Mona Lisa

Peint entre 1503 et 1517, ce magnifique portrait de Léonard de Vinci suscite deux interrogations depuis sa création : qui est le sujet et pourquoi sourit-elle ? Au fil des ans, de nombreuses théories ont tenté de répondre à la première question. Selon celles-ci, il s'agirait de l'épouse du marchand florentin Francesco di Bartolomeo del Giocondo, de la mère de Léonard ou encore d'un autoportrait travesti. Quant à ce fameux sourire, son énigme fascine les gens depuis des siècles. Quoi qu'il en soit, le regard serein de Mona Lisa s'accorde avec le paysage idyllique derrière elle. Ce dernier s'estompe dans le lointain grâce à la perspective atmosphérique utilisée par Léonard.

2. Johannes Vermeer, Jeune Fille à la perle

L'œuvre de Johannes Vermeer datant de 1665 représente une jeune femme d'un réalisme et d'une modernité saisissants. On aurait dit qu'il l'avait photographiée. Cette peinture relance le débat sur l'utilisation éventuelle par Vermeer d'un dispositif pré-photographique nommé « camera obscura » pour créer l'image. Quoi qu'il en soit, l'identité de la jeune femme demeure mystérieuse, même si certains ont avancé qu'elle pourrait être la servante de Vermeer.

Il la peint en train de se retourner, les yeux mi-clos, comme si elle cherchait à nouer un lien intime avec le spectateur à travers les siècles. Sur le plan technique, la jeune fille n'est pas un portrait. Il s'agit plutôt d'un exemple du genre néerlandais appelé tronie. C'est une peinture qui met en valeur les traits expressifs d'un visage plutôt qu'une ressemblance individuelle (tronie signifie visage en néerlandais et désigne aussi une version locale du portrait).

3. Vincent van Gogh, La nuit étoilée

La Nuit étoilée est le tableau le plus célèbre de Vincent Van Gogh, le peintre néerlandais qui a révolutionné l'art moderne. Il l'a réalisé en 1889, lors de son séjour à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, où il s'était volontairement interné après avoir coupé son oreille. Cette œuvre semble exprimer son tourment intérieur à cette période difficile de sa vie. Il l'exprime par le ciel nocturne qui se transforme en un tourbillon de coups de pinceau frénétiques et de sphères lumineuses. Ceux-ci contrastent avec ses démons personnels et son respect pour la nature. On y voit aussi le village de Saint-Rémy, l'église et les cyprès qui entourent l'asile.

4. Gustav Klimt, Le Baiser

Le Baiser, œuvre « fin de siècle » de Gustav Klimt qui représente l'intimité avec richesse et extravagance, est un mélange de symbolisme et de Jugendstil, aussi connu sous le nom d'Art nouveau. Klimt transforme ses sujets en figures mythiques modernisées par des surfaces luxuriantes de motifs graphiques contemporains. L'œuvre est le point culminant de l'âge d'or de l'artiste entre 1899 et 1910. C'est une période durant laquelle il utilisait souvent la feuille d'or. Il s'agit d'une technique inspirée d'un voyage de 1903 à la basilique Saint-Vital de Ravenne, en Italie, où il a vu les célèbres mosaïques byzantines de l'église. C'est, en partie, ce qui a placé cette œuvre parmi les peintures les plus célèbres de l'histoire.

5. Sandro Botticelli, La Naissance de Vénus

Botticelli a peint La Naissance de Vénus, l'une des peintures les plus célèbres du monde, pour Lorenzo de Médicis. C'est d'ailleurs le premier nu, non religieux, intégral depuis l'Antiquité. La déesse de l'amour aurait été inspirée par Simonetta Cattaneo Vespucci. Cette dernière est une beauté florentine courtisée par Lorenzo et son frère cadet, Giuliano. Sur une coquille géante, Vénus est poussée vers le rivage par les dieux du vent Zéphyr et Aura. Quant à la nymphe du printemps, elle l'accueille avec un manteau.

Cette œuvre a suscité la fureur de Savonarole. Ce dernier est un moine dominicain qui a lancé une croisade contre les arts et les plaisirs séculiers des Florentins. Il a organisé le fameux « Bûcher des vanités » de 1497, où des objets jugés frivoles ou immoraux ont été brûlés en public. D'ailleurs, La Naissance de Vénus a failli subir le même sort, mais elle a miraculeusement échappé au feu. Botticelli a été tellement traumatisé par cet événement qu'il a renoncé à la peinture pendant un temps.