Vendée : Il vend son entreprise et offre plus de deux millions d’euros à ses employés

Ce PDG a voulu montrer « sa reconnaissance » aux salariés de son entreprise.

Par Aylan-afir Publié le 03/02/2023 à 14:43
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Vous détestez probablement votre patron. Soyez sans crainte, il vous hait, probablement, tout autant. Il est vrai que tout le monde n'a pas eu la chance de travailler pour Jean-Yves Glumineau, un patron au grand cœur qui vient de vendre son entreprise.

Un chef d'entreprise pas comme les autres

Jean-Yves Glumineau a passé 18 ans à la tête de l'entreprise Vitrage TIV. C'est une société basée à Treize-Septiers, en Vendée, spécialisée dans la fabrication de vitrages isolants. Il va pouvoir savourer une bien méritée après une carrière fructueuse. Mais avant de baisser le rideau, ce PDG a tenu à faire preuve d'un geste d'une immense générosité envers ses collaborateurs. Il a vendu son entreprise et reversé l'incroyable somme de 2,68 millions d'euros, sous la forme de primes, à chacun de ses 150 employés !

Sous la direction de Jean-Yves Glumineau, l'entreprise Vitrage TIV a connu un succès notable. Elle est, en effet, parvenue à multiplier son chiffre d'affaires par cinq en moins de vingt ans. Chaque employé, quelle que soit la nature de son contrat, a droit à cette prime exceptionnelle. Son montant est de 10 euros par jour travaillé et par employé. « Il nous a dit que c'était pour notre participation », se réjouit un employé.

Dans une interview accordée à France 3 Pays de la Loire, l'ex-patron explique les raisons qui l'ont poussé à prendre cette décision d'une grande générosité : « Un homme ne fait rien tout seul, et si effectivement les collaborateurs n'avaient pas relayé les projets qui m'animaient, s'ils n'avaient pas eu cette implication pour faire grandir l'entreprise, on n'en serait pas là aujourd'hui ». 

« C'est un patron très sociable »

M. Glumineau a décidé de cette récompense au mois de décembre 2022. Ses employés ont perçu le premier versement de leur prime en janvier 2023. Bien avant la vente de son entreprise, Glumineau était, de l'avis de tous, très proche de ses employés. « C'est un patron très sociable. Lors du jour de paye, il donne le bulletin en main propre à chaque salarié. Je n'ai jamais vu ça ailleurs. Les résultats, ce sont aussi les fruits de notre travail, mais c'est extrêmement rare de voir un patron faire un tel geste », témoigne l'un d'entre eux.

L'ex-PDG regrette, toutefois, qu'une très large part de cette prime soit consacrée aux charges salariales et patronales. « Les charges sont confiscatoires, c'est dommage de vouloir récompenser ses salariés et d'être amputé d'autant d'argent à cause des charges », déplore Glumineau. Rappelons qu'en France, 23 à 25 % du montant de ce type de primes sont assujettis au paiement des charges salariales. Quant aux charges patronales, elles représentent 25 à 42 % du salaire brut.

Ainsi, au final, plus de 60 % des 2,68 millions d'euros de prime sont reversés au titre de charges. Après déduction de toutes ces charges, les 150 employés devront recevoir chacun 18 000 euros brut. Ce montant sera, par la suite, soumis à l'imposition. La récompense s'élèvera donc à 7 000 euros net pour chaque employé. On est loin des deux millions de départ, mais ça reste une conquête somme, quand même !

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