En France 200 femmes sont décédées à cause d’un conjoint violent ces 2 dernières années

200 féminicides recensés mais des milliers de femmes victimes de violences

Par Aylan-afir Modifié le 19/01/2019 à 17:00
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Ce jeudi 3 janvier, un triste bilan est dressé pour la condition féminine.

Titiou Lecoq – une journaliste de Libération – a comptabilisé plus de 200 féminicides ces deux dernières années et aujourd'hui, elle se demande comment rendre compte des vies brisées et des morts ?

200 profils différents

Les victimes des violences conjugales n'ont aucun profil prédéfini.

Certaines femmes avaient reçu des coups et certaines ont été assassinées sans recevoir une gifle.

Certaines femmes étaient parvenues à s'échapper et certaines étaient encore prisonnières du joug tyrannique du compagnon violent.

Certaines femmes étaient âgées et certaines étaient jeunes.

Elles vivaient dans des régions différentes et exerçaient des professions différentes.

Toutes ces femmes n'avaient qu'une chose en commun : elles ont été tuées par un homme.

Les accusés étaient (également) très différents mais ils n'avaient qu'un point commun : la volonté de posséder une femme. Titiou Lecoq explique qu'ils voulaient uniquement « posséder » leur compagne et qu'ils ne tuent pas « par amour ».

Un chiffre ahurissant qui cache une autre réalité

Ces chiffres trop élevés et les statistiques nationales étouffent une autre facette du phénomène des violences conjugales : les femmes survivantes qui sont parvenues à survivre aux coups et/ou échapper à une tentative de meurtre. Ces milliers de femmes (la plupart silencieuses et invisibles) garderont des séquelles physiques et psychologiques.

Titiou Lecoq – à travers son enquête – aimerait une véritable prise de conscience face à l'envergure d'un problème qui ronge la société française.

Une fatalité ?

Titiou Lecoq essaie de rassurer ses concitoyens : ce chiffre n'est pas une fatalité mais il va être influencé par la vigilance accordée au phénomène, le fonctionnement des institutions policières et judiciaires et le financement des associations qui se battent pour le droit des femmes et contre les violences conjugales. Ces associations – souvent débordées – jouent un rôle crucial dans la protection et la réinsertion des victimes.

Si vous êtes victime de violences conjugales, n'hésitez pas à vous rapprocher d'associations compétentes et/ou des services de police ou judiciaires qui pourront vous aider.

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