Médicaments : pourquoi certaines pharmacies sont en rupture de stock ?

Depuis plusieurs semaines, les pharmacies font face à des ruptures de stock de médicaments.

Par Aylan-afir Publié le 12/10/2022 à 18:22
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En France, de plus en plus de pharmacies font face à des pénuries de médicaments. Et la tendance ne risque pas de s'améliorer. En effet, c'est plutôt l'inverse qui risque d'arriver. Et si ce problème ne semblait pas suffisant, les pharmaciens ont constaté que certains médicaments manquaient plus que d'autres. A tel point que la situation commence à devenir problématique. Quelles sont les raisons de cette pénurie ?

Des stocks moins importants

La nouvelle a été annoncée par le président de l’Union syndicale des pharmaciens. Les officines doivent faire face à une diminution des stocks de médicaments disponibles. “C’est infernal. La pénurie de médicaments a plus que doublé et sur les molécules qu’on ne peut pas remplacer” a-t-il récemment déclaré. Le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament a établi une liste des traitements qui venaient le plus à manquer en ce moment. Malheureusement, cette dernière a tendance à s’allonger au fil des jours. En effet, les approvisionnements deviennent de plus en plus rares et les pharmacies doivent faire face à des ruptures de stocks.

Il semblerait que cette pénurie soit favorisée par le contexte international, qui a tendance à provoquer une rupture des échanges commerciaux. De ce fait, de plus en plus de médicaments commencent à manquer, car leur production est réduite ou totalement stoppée. Certains professionnels attribuent ce manque aux tarifs des médicaments. Pour eux, leur prix est bien trop peu élevé. En outre, les tarifs imposés en France n'attirent pas véritablement les laboratoires qui ont tendance à privilégier les échanges commerciaux avec des pays qui leur proposent des prix plus élevés.

L'inquiétude des pharmaciens

Ce problème provoque l'inquiétude des pharmaciens, car ils craignent une aggravation de la situation. Et pourtant, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l'année 2023 est actuellement à l'étude. Ce dernier pourrait améliorer les possibilités d'approvisionnement si les officines ne devaient pas faire face à cette pénurie. Bien que le trésorier du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes pointe du doigt “un article (ndlr : du projet de loi) qui va dans le sens contraire d’une facilité d’un approvisionnement", il a également précisé que "la France voudrait faire un test et mettre en place un appel d’offres pour l’ensemble des pharmacies françaises sur certaines molécules afin de n’avoir plus qu’une marque dans toutes les pharmacies françaises. On trouve ça dingue. Ça veut dire qu’on serait lié à un seul laboratoire”. Et sans souci de production ou d'échanges commerciaux, cette mesure pourrait contribuer à limiter les problèmes de stocks.

Sur le sujet de la pénurie de médicament, le trésorier a apporté la précision suivante : “Et si le laboratoire, pour une raison X ou Y, a une rupture sur sa chaîne de production, nous n’aurons plus du tout de molécules. Le but c’est évidemment d’acheter en gros pour gagner de l’argent. Or la France est déjà un des pays développés du monde où le médicament est le plus bas. La preuve, les Italiens viennent acheter leurs médicaments en France”. A ce stade, il semble important que les pouvoirs publics se penchent sur cette question afin de trouver des solutions rapidement.

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