Lundi de Pentecôte : pourquoi est-il férié que pour certains employés ?

Certains devront travailler tandis que d’autres pourront se reposer ce lundi 29 mai.

Par Aylan-afir Modifié le 26/05/2023 à 18:18
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Le mois de mai est caractérisé par ses nombreux jours fériés. À l'approche des congés d'été, il offre en effet un avant goût des joies des vacances d'été. Entre les ponts, les célébrations religieuses et les commémorations, ce sont jusqu'à quatre jours fériés qui s'offrent aux Français. Le lundi de Pentecôte est un cas un peu particulier, puisqu'il n'est férié que pour une partie de ces derniers.

Le lundi de Pentecôte : férié ou pas férié ?

Le mois de mai est si riche en jours fériés que l'on a parfois l'impression que se rendre au travail n'est plus une obligation. Le 1er, le 8, le 18 et le 29 mai sont en effet des jours fériés. Certains Français ne cachent d'ailleurs pas les difficultés qu'ils rencontrent lorsqu'il s'agit d'organiser leur activité professionnelle au cours de ce mois. Ce sont ainsi 71 % des Français qui avouent rencontrer des difficultés de cette nature.

Les spécificités du lundi de Pentecôte

Rappelons que jusqu'en 2003, le 29 mai était un jour férié comme un autre. Cela n'a plus été le cas depuis cette année là et la canicule qui a frappé l'Europe et la France. Selon l'Inserm, 15 000 personnes ont été victimes de cette vague de chaleur exceptionnelle. La plupart de ces victimes étaient des personnes âgées.

Depuis cette date, le lundi de Pentecôte, férié jusque-là, a été transformé en « journée de la solidarité  ». Les Français doivent ainsi désormais travailler et leurs employeurs reversent une contribution à l'État. Cette dernière sert alors à financer l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées et handicapées.

Le lundi de Pentecôte : travailler, prendre un RTT ou verser une contribution ?

En pratique, les choses se déroulent de manière légèrement différente. Le salarié est tenu de travailler ou pas en fonction de la décision de l'entreprise dans laquelle il est employé. L'entreprise peut permettre à un salarié de ne pas travailler le lundi de Pentecôte. Dans ce cas, elle doit lui céder un RTT en échange.

L'entreprise peut choisir, par ailleurs, de prendre elle-même en charge cette journée de solidarité. Elle n'en appelle alors pas à la contribution de ses employés. Si, par contre, les salariés travaillent le lundi de Pentecôte sans être payés, l'entreprise est tenue de verser 0,3 % de leur masse salariale à l'État. Ce versement se fait au titre de la contribution solidarité autonomie (CSA). Notez que la fonction publique est également concernée par ce dispositif.

L'exception du 1er mai

La journée de solidarité permet de lever des fonds importants en vue d'améliorer les conditions de vie des personnes les plus fragiles. En 2020, ce ne sont ainsi pas moins de trois milliards d'euros qui ont été collectés afin de venir en aide aux personnes âgées et handicapées, selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

Jusqu'en 2007, cette « journée de solidarité » signifiait que le lundi de Pentecôte n'était plus férié, mais il a fini par retrouver ce statut. Sachez par ailleurs que la journée de solidarité peut avoir lieu lors de n'importe quel autre jour férié. La journée du 1er mai est la seule à faire exception à cette règle. « Seul le 1er mai est obligatoirement chômé pour tous les salariés », précise en effet le ministère du Travail sur son site.