L’ANSM lance l’alerte : la prise de ce médicament peut entraîner le décès

Ce médicament est dangereux, il peut provoquer une toxicité rénale et intestinale.

Par Aylan-afir Modifié le 23/02/2023 à 15:53
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Le 13 février, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a lancé une alerte à travers tout le territoire français. Elle met en garde les citoyens contre les dangers de l'Antarène Codéine, un antidouleur. En cas d'ingestion à forte dose ou de prise prolongée, il peut causer la mort.

En France, ce médicament est vendu uniquement sur ordonnance.

« Une toxicité rénale et intestinale, pouvant conduire au décès »

L'ANSM a récemment mis la lumière sur un antidouleur aux effets secondaires dangereux. Celui-ci peut, dans certains cas, présenter un danger de mort imminente pour le patient. « En cas d'abus et de dépendance », ou de « prise prolongée » de l'Antarène Codeine, celui-ci peut mener à « Une toxicité rénale et intestinale, pouvant conduire au décès », souligne l'autorité sanitaire française.

Pour comprendre pourquoi ce médicament est si dangereux, il faut étudier ses composants de près. L'Antarène Codéine est l'association d'ibuprofène et de codéine. « Plusieurs cas de toxicité rénale, gastro-intestinale et métabolique ont été signalés dans les pays où il est disponible sans ordonnance », rapporte l'ANSM. En revanche, l'agence précise que ces complications concernent les « situations de prise prolongée, à des doses supérieures aux doses recommandée. Dans un contexte d'abus et de dépendance à la codéine ».

Il faut savoir que la codéine fait partie des opiacés, des médicaments dérivés de l'opium. On la prescrit généralement pour soulager la douleur. Au même titre que la morphine, la codéine va agir sur les récepteurs opiacés. Cela réduit les maux du patient, mais peut, en revanche, créer une dépendance.

Des effets indésirables inquiétants

Outre la dépendance et la toxicité rénale ou intestinale, la prise abusive de l'Antarène Codéine peut avoir d'autres conséquences plus lourdes sur la santé. Selon l'ANSM, un surdosage de ce médicament peut entraîner les complications suivantes : « Des atteintes rénales (insuffisance rénale) et une baisse importante du taux de potassium dans le sang (hypokaliémie), pouvant être à l'origine de faiblesse musculaire et de troubles de la conscience ». Mais ce n'est pas tout. L'ANSM souligne également des risques de « perforations et hémorragies dans l'estomac ou les intestins, ainsi qu'une anémie sévère ».

En guise de prévention, l'Agence Européenne des Médicaments (EMA) a demandé à ce que tous ces effets indésirables soient mentionnés dans le résumé des caractéristiques du produit RCP. Ils seront aussi cités dans la notice de l'antidouleur.

Pour rappel, l'achat de tout médicament contenant de la codéine est soumis à une prescription médicale depuis 2017 en France.

Que faire en cas de dépendance à la codéine ?

La première chose à faire lorsqu'on se rend compte de sa dépendance à la codéine est de consulter son médecin traitant. Celui-ci pourra rassurer le patient, et lui indiquer des lieux spécialisés qui apportent leur soutien aux personnes dépendantes.

En effet, il existe aujourd'hui des centres de soins et d'accompagnement, qui aident les individus dépendants à ce genre de substances. Le soutien des spécialistes permet aux patients de mieux gérer la période du sevrage. Par ailleurs, dans le cas où le patient dépendant ne répond pas au sevrage, il existe une autre possibilité. Il s'agit d'un traitement de substitution aux opiacés.