Cette étude montre pourquoi les femmes sont deux fois plus touchées par le trouble dépressif majeur

Le trouble dépressif majeur toucherait davantage les femmes que les hommes ? C’est ce qu’explique cette étude !

Par Aylan-afir Publié le 03/01/2023 à 17:04
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Le trouble dépressif majeur est une maladie invalidante aux conséquences lourdes. D’un point de vue statistique, elle touche deux fois plus de femmes que d’hommes.

Pendant longtemps, on s’est contenté de considérer les dépressions chez les femmes comme un simple trait de caractère. Les femmes étaient alors vues comme de parfaites hystériques, incapables de contrôler leurs sentiments. De toutes nouvelles recherches viennent faire la lumière sur ce sujet : les femmes seraient génétiquement prédisposées à souffrir de dépression.

Le trouble dépressif majeur, c’est quoi au juste ?

Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler que le trouble dépressif majeur est une véritable maladie. Comme toute maladie, il peut être diagnostiqué par un spécialiste en psychiatrie et avoir des symptômes plus ou moins lourds. Les sujets atteints de trouble dépressif majeur subissent quotidiennement les conséquences ravageuses de leur pathologie.

Les symptômes de cette maladie sont différents d’un sujet à l’autre. De manière générale, une humeur maussade et un désintérêt général sont les principaux symptômes observés. Les signes de cette dépression sont multiples. Ils peuvent inclure une fatigue extrême et inexpliquée, des troubles du sommeil, de la boulimie, de l’anorexie ainsi que des troubles cognitifs.

Cette maladie n’est donc pas simplement une construction du cerveau ou l’expression de la faiblesse de caractère de certaines personnes. Aujourd’hui, les troubles dépressifs représentent la première cause d’invalidité à travers le monde. Le trouble dépressif majeur peut avoir des conséquences dramatiques, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Ils peuvent conduire certains sujets à s’isoler, à se faire du mal, voire à mettre un terme à leur vie.

Les femmes deux fois plus touchées que les hommes

Selon des recensements réalisés récemment, les femmes seraient deux fois plus touchées par le trouble dépressif majeur. De même, les symptômes ressentis par les femmes sont généralement plus forts que ceux ressentis par les hommes. La dépression serait ainsi d’autant plus destructrice chez les femmes que chez les hommes.

L’explication à ce phénomène pourrait être purement génétique. C’est dans l’ARN que se situeraient les différences génétiques qui expliquent la différence des effets de la dépression chez les hommes et chez les femmes. Les chercheurs se sont penchés sur un type de long ARN non codant appelé FEDORA.

Pour ce faire, ils ont étudié le cerveau de personnes décédées qui souffraient du trouble dépressif majeur. Ils sont parvenus à la conclusion que FEDORA pouvait être à l’origine de l’apparition des troubles dépressifs.

Le résultat de ces expériences est sans appel. Un cerveau féminin contient plus de FEDORA qu’un cerveau masculin, le rendant plus vulnérable à la dépression. En ce qui concerne l’efficacité des traitements contre la dépression, les femmes sont, là aussi, désavantagées. Leur niveau élevé de FEDORA les immuniserait naturellement contre les effets de certains antidépresseurs. Les femmes subissent donc une double peine. D’une part, elles sont plus enclines à souffrir du trouble dépressif majeur. D’autre part, il leur est plus difficile de se sortir d’une dépression, en raison de la faible efficacité des antidépresseurs sur leur système nerveux.

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